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Observatoire National de la Vaccination des Animaux - le SIMV présente les données de couverture vaccinale 2017-2020

PUBLIÉ LE 07 OCTOBRE 2021


Après la création de son observatoire national de la vaccination des animaux en 2019, le SIMV présente une mise à jour compilant les données allant de 2017 à 2020. Le suivi sur 4 années permet de faire le point sur l’évolution des taux de couverture vaccinale des différentes espèces, de rente ou de compagnie, et de mettre en lumière les grandes différences entre espèces et filières.

Le SIMV a lancé il y a 2 ans le premier observatoire national de la vaccination des animaux, dont l’objectif est double :

  • Consolider et suivre les informations sur les taux de vaccination des animaux afin de répondre aux attentes des interlocuteurs de la santé animale en matière de santé publique et de lutte contre l’antibiorésistance
  • Sensibiliser les parties prenantes de la santé animale/vétérinaire sur la nécessité de vacciner : démontrer le potentiel de la vaccination, mettre en avant le développement éthique du marché français en se référant aux doses de vaccins vendues

La première version de l’observatoire reposait sur les seules données de l’année 2017 et a généré beaucoup d’intérêt de la part des acteurs de la santé animale. Fruit de la collaboration des différents laboratoires fournisseurs de vaccins adhérents du SIMV, cet outil inédit présente les taux de couverture vaccinale pour les espèces suivantes : bovins, ovins, caprins, porcins, volaille, chiens, chats et chevaux.

Une méthode de calcul affinée

D’un commun accord entre les laboratoires adhérents, la méthode de calcul utilisée pour l’Observatoire a pu être affinée dans cette nouvelle version et repose sur les éléments suivants :

  • Un panel composé de tous les adhérents du SIMV fournissant des vaccins sur le marché français
  • La détermination par des responsables techniques de chaque laboratoire de la méthode de calcul du nombre d’animaux vaccinés pour chaque maladie selon les protocoles vaccinaux – cette étape s’est avérée fondamentale pour harmoniser les approches et valider les hypothèses
  • La consolidation par le SIMV des données fournies par les adhérents
  • Le rapprochement du nombre d’animaux vaccinés avec le nombre d’animaux en France selon les sources Facco, Agreste, Idele (Institut de l’Elevage) pour 2020
  • Une dernière étape essentielle : une analyse critique des résultats avec les responsables techniques et les équipes techniques / marketing des adhérents du SIMV.

Cette méthode revue, collaborative et consensuelle, permet de présenter des données solides et validées par les différents laboratoires concernés.

La vaccination, facteur clé de la prévention

Les vaccins représentent la première classe thérapeutique de médicaments en France, avec 25% du marché en valeur. Cette proportion n’a fait que croître ces dernières années, et cette croissance illustre la part de plus en plus importante prise par la prévention en santé animale, et le dynamisme des laboratoires pharmaceutiques qui mettent sur le marché de nouveaux vaccins chaque année, en réponse à de nouveaux besoins. Néanmoins, cette croissance soutenue du marché des biologiques cache de grandes disparités, entre les espèces où la vaccination continue de se développer rapidement (notamment en animaux de compagnie), les espèces où la vaccination est quasi systématique (filière volaille) et les espèces où la situation économique influe grandement sur les taux de couverture (ovins par exemple).        

  

Les principaux enseignements par espèce
  • Chez les bovins, la vaccination pour prévenir les diarrhées néonatales reste stable, autour de 20%. La vaccination visant les infections respiratoires reste la plus courante chez les jeunes bovins de moins d’un an (autour de 80% de couverture), et la vaccination FCO se développe chez les jeunes bovins en raison des exigences à l’exportation.
  • Chez les ovins et caprins, les taux de couverture évoluent peu, et restent très liés aux épisodes de maladies dans les cheptels.
  • Chez les porcs, les taux de vaccination continuent à augmenter en lien avec la baisse de l’utilisation des antibiotiques dans la filière.
  • Chez les chevaux, les exigences des instances sportives contribuent à maintenir un taux de couverture élevé en grippe-tétanos.
  • En volaille (gallus, dindes, canards) les filières de production sont très attachées à la prévention vaccinale et promeuvent son développement.
  • Chez le chien et le chat, la médicalisation croissante des animaux se traduit par une croissance continue de la couverture vaccinale.

L’arsenal vaccinal dont disposent les vétérinaires et les éleveurs est très important sur le marché français, et a permis au fil des années l’éradication de certaines maladies comme la fièvre aphteuse ou la rage. La vaccination, en assurant une meilleure santé des animaux, participe au maintien de leur bien-être, ainsi qu’à celui des éleveurs. En élevage, la vaccination devrait d’ailleurs être perçue davantage comme un investissement dans l’outil de production et non comme un coût. On constate que dans de nombreuses espèces, ce sont les filières qui ont un impact décisif sur les habitudes vaccinales des éleveurs – notamment parce que la vaccination participe à la baisse de la prescription et donc de l’administration des antibiotiques, et à la lutte contre la résistance bactérienne.  Aujourd’hui, le concept de vaccination raisonnée participe à la médecine préventive, en s’attachant aux risques spécifiques de l’animal (vaccination sur mesure), et les laboratoires font des efforts constants pour apporter de nouvelles solutions, notamment pour prévenir des maladies pour lesquelles il n’existe actuellement pas de vaccin et pour lutter contre les maladies émergentes.

Pour toute question sur l'Observatoire de la Vaccination, contacter Arnaud Deleu : a.deleu@simv.org