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Coup de projecteur sur la e-santé animale à l'Université d'été e-santé de Castres

PUBLIÉ LE 22 JUIN 2016

Pour sa 10ème édition l’Université d’été de la e-santé ouvre ses portes à la santé animale !
 
Cette initiative originale va permettre aux participants tout au long de l’après-midi du 7 juillet de découvrir et se familiariser avec le monde connecté de la santé animale.
La santé animale est une préoccupation des autorités et du grand public. Les besoins et les attentes sont très importants. Si le marché de la e-santé animale semble en retard par rapport à celui de la e-santé humaine, il est bien en plein développement. Des solutions connectées permettent depuis des années d’améliorer la santé des animaux d’élevage, des objets connectés sont maintenant proposés aux propriétaires de chiens, de chats et à leurs vétérinaires.
 
One health
 
Le concept ‘’un monde, une seule santé’’ est apparu récemment, il souligne le lien très étroit qui existe entre les maladies animales et la santé publique.
60% des maladies humaines infectieuses connues sont d'origine animale (domestique ou sauvage), tout comme 75% des maladies humaines émergentes et 80% des pathogènes utilisables par le bioterrorisme. Par ailleurs, il est vital d'alimenter régulièrement les populations avec les protéines nobles issues du lait, des oeufs ou de la viande, dont la carence constitue un problème de santé publique.
Certaines évaluations font état de pertes mondiales de production de plus de 20% dues aux maladies des animaux destinés à la consommation. Ceci montre que même les maladies non transmissibles à l'homme peuvent générer de sérieux problèmes de santé publique par les pénuries et par les carences qu'elles peuvent entrainer.
Les crises sanitaires récentes ont révélé combien un événement sanitaire initialement animal peut représenter une menace pour la santé publique avec des conséquences de dimension mondiale sur l’économie, l’environnement et les sociétés.
 
Des solutions digitales au service de la santé animale
 
La France est bien placée dans la santé animale, elle dispose de nombreux atouts. Des raisons historiques (tradition pastorienne, premières écoles vétérinaires, liens forts avec le tissu des entreprises de santé humaine, etc.) et des raisons économiques liées à l’importance des effectifs sur notre territoire ont fait de la France le 2ème marché de santé animale au monde avec 41 millions d’animaux de rente (bovins, porcs, ovins, caprins), 301 millions de volailles (poulets, dindes, pintades, canards), 9 millions de lapins, 800 000 chevaux. Sans oublier nos animaux de compagnie avec7,4 millions de chiens et 11,4 millions de chats.
Le modèle économique de l’industrie vétérinaire repose sur le nombre important d’espèces animales qui oblige à l’élaboration de solutions spécifiques à chacune d’elles. La diversité des espèces et de leurs pathologies propres ont tendance à fractionner ce marché.
La recherche et le développement sont dynamiques en France : les 10 à 12 % du chiffre d’affaires consacrés à la R&D par l’industrie du médicament et réactif vétérinaires lui assurent une croissance par l’innovation atteignant jusqu’à 6 % par an.
Dans le domaine de la santé animale, les besoins des éleveurs et les attentes des propriétaires d’animaux de compagnie sont très importants. Les solutions connectées sont aujourd’hui une réponse à ces attentes.
Malgré ces perspectives, la santé animale, contrairement à la santé humaine, n’a pas encore fait l’objet d’investissements de la part des grands acteurs digitaux. Toutefois des start-up et des groupes français sont déjà présents sur ce marché et proposent des solutions connectées destinées à la prise en charge de la santé des animaux de rente, des chevaux et des animaux de compagnie.
 
  • Pour les animaux de rente dans le cadre de l’élevage de précision : ensemble de technologies qui comprend des capteurs permettant de mesurer des paramètres biologiques, zootechniques et comportementaux sur les animaux, et des systèmes de traitement de l’information qui vont stocker et transformer ces données venant des capteurs pour les envoyer sous forme d’informations à l’éleveur.
  • Pour les chevaux dans le cadre de l’amélioration de la performance sportive : capteurs mesurant l’activité sportive, les allures, les paramètres biologiques et transmission au cavalier, à l’entraineur et au vétérinaire pour améliorer la santé et la performance du cheval athlète.
  • Pour les animaux de compagnie dans le cadre de la santé, du bien-être et du loisir : capteurs permettant de géo-localiser l’animal, de mesurer certains paramètres biologiques et d’interagir à distance avec lui. Des solutions connectées vétérinaires dérivant des solutions connectées développées pour l’homme sont aussi disponibles.
Le jeudi 7 juillet 2016, une demi-journée pour mesurer tous les enjeux
 
2 Keynote speakers :
 
  • One health : l’interdépendance santé humaine / santé animale par le Dr Bernard Vallat, directeur général honoraire de l'Organisation Mondiale de la Santé Animale ( OIE ), intervention en vidéo.
  • Le marché vétérinaire : l’écosystème de la santé des animaux, par Jean-Louis Hunault, président du Syndicat de l’Industrie du Médicament et réactif Vétérinaires (SIMV)
 
Des entreprises innovantes :
 
  • L’utilité des objets connectés chez l’animal, par Jean-Luc Chambrin, CEO de Skwazel
  • Les objets connectés pour les animaux de compagnie, présentation de CanheFit, par Nicolas Loiseau, fondateur de Canhegat
  • Une solution mobile avec lunettes connectées, par Julie Urvoy, représentante d’AMA
 
1 table ronde :
Le marché des objets connectés de santé et de bien-être pour les animaux,
animée par Lionel Reichardt, Pharmageek.

Plus d’informations : www.universite-esante.com